Chère Toi,
Je te souhaite la bienvenue dans cet article où je vais te parler d’un concept que j’ai découvert il y a plusieurs années et qui est cher à mon cœur. Je t’expliquerai d’abord ce qu’est l’autocompassion, et te présenterai les trois éléments qui la composent. Puis je te donnerai des astuces pour développer ton autocompassion et je t’emmènerai au cœur de mes accompagnements.
Je te souhaite une douce lecture.
Qu’est-ce que l’autocompassion ?
Le concept d’autocompassion est né à la fin des années septante, aux Etats-Unis. Il a été développé par Mme Kristin Neff, psychologue du développement, qui à l’époque suivait un stage postdoctoral dans la recherche liée à l’estime de soi. Elle s’est rendue compte que le concept d’estime de soi, qui est la valeur que l’on s’accorde à soi-même, est intéressant lorsque l’on se trouve en situation de réussite, mais qu’il a tendance à dégringoler lorsque l’on vit un échec ou des épreuves difficiles.
L’estime de soi se base sur un jugement que l’on porte sur soi et amène à se comparer aux autres, à vouloir être meilleur.e, pour se sentir bien.
A contrario, l’autocompassion est toujours présente, et permet d’être bienveillant.e avec soi-même en tout temps, et surtout lorsque ça ne va pas. Mais alors, qu’est-ce que l’autocompassion ?
Selon Kristin Neff et Christopher Germer :
« L’autocompassion est une pratique qui nous apprend à être un bon ami pour nous-même, surtout quand nous en avons le plus besoin – pour devenir un allié intérieur plutôt qu’un ennemi intérieur1».
Il s’agit donc d’être un soutien pour soi-même dans toutes les situations de la vie, que ce soit les réussites mais aussi les échecs et les moments plus difficiles.
Malheureusement, nous ne sommes pas habitués à cela dans notre éducation et notre culture, ce qui crée beaucoup de souffrance. Durant l’enfance, on nous a plutôt appris à être gentil.le avec les autres, à rendre service aux autres, plutôt qu’à s’écouter et être bienveillant.e avec nous-même.
Pour certains, l’autocompassion peut être confondue avec du narcissisme, pourtant cela n’a rien à voir. Les études scientifiques prouvent que plus on arrive à être autocompatissant.e avec soi-même, plus on va pouvoir l’être avec les autres.
Les 3 composantes de l’autocompassion
Le concept d’autocompassion ne se résume pas à être gentil.le avec soi-même, mais va bien au-delà. Selon moi, c’est une philosophie de vie, une vision du monde, qui permet autant de se relier à soi qu’aux autres. Voici ses 3 composantes :
1. La pleine conscience : Il s’agit d’être pleinement présent.e à ce qui se passe en soi dans le moment présent. Accueillir la réalité, c’est l’observer, sans la juger, ni lutter contre ce qui se présente. L’invitation est ici de reconnaître la souffrance, en étant le plus objectif possible, sans l’exagérer, ni la sous-estimer.
2. La bienveillance envers soi : C’est l’aspect le plus connu de l’autocompassion, car il est au cœur du développement personnel. Être bienveillant.e envers soi, c’est prendre autant soin de soi que des autres, se soutenir et s’encourager. On peut le faire de différentes manières, en s’accordant du réconfort, de la chaleur et en s’acceptant inconditionnellement, c’est-à-dire en aimant autant nos parts d’ombre que de lumière.
3. L’humanité commune : L’autocompassion permet de se relier à notre humanité commune, c’est-à-dire à notre statut d’être humain. Tout être humain vit des périodes de souffrance et des périodes de bonheur, cela fait partie de la vie et est tout à fait normal. Lorsqu’on souffre, on peut avoir tendance à se sentir isolé.e, ou à penser que cela n’arrive qu’à nous. Garder à l’esprit ce sentiment d’interdépendance et de connexion aux autres permet de sortir de l’isolement.
Comment développer l’autocompassion ?
J’ai choisi cette image car selon moi, développer l’autocompassion, c’est comme planter des graines, les arroser, leur laisser le temps de grandir, puis en prendre soin pour qu’elles grandissent et se fortifient. C’est un chemin qui se fait tout au long de la vie.
Si tu le souhaites, je te propose de commencer ce travail en faisant un test pour évaluer où tu en es avec l’autocompassion. Tu peux te rendre sur le site de Kristin Neff (en anglais) et faire ce test en autonomie.
Sur ce même site, tu trouveras de nombreuses ressources. Je te conseille notamment la lecture de cet ouvrage qui propose de précieux exercices à faire par soi-même pour développer l’autocompassion : Kristin Neff et Christopher Germer, Mon cahier d’autocompassion en pleine confiance, Entre 2 consultations, De Boeck Supérieur, Paris, 2020.
Pour développer ton autocompassion, il s’agit d’approfondir petit à petit les 3 composantes citées plus haut. Concernant la pleine conscience, tu peux commencer par apprendre à méditer. Il existe de nos jours de nombreuses vidéos, audios et applications qui permettent de prendre chaque jour quelques minutes pour le faire. Tu peux aussi rejoindre un groupe de méditation dans ta région ou en ligne. Il y a également la possibilité de suivre un programme officiel de MBSR en 8 semaines, où tu pourras expérimenter autant les pratiques formelles (s’assoir et méditer) qu’informelles (être en présence dans les activités du quotidiens).
Pour améliorer la bienveillance envers soi, il s’agit de déjà comprendre comment tu fonctionnes actuellement et de décider consciemment des éléments que tu souhaites changer. Si tu es dure avec toi-même, je te rassure, il y a toujours une bonne explication et il ne sert à rien de t’en vouloir. Cela n’est par contre pas une fatalité et tu peux petit à petit changer ta relation à toi-même. Par exemple, si tu as l’habitude d’avoir des pensées ou paroles d’autocritiques du type « je suis nulle », tu peux les changer par « je fais de mon mieux ».
Si tu en ressens le besoin, demande de l’aide et fais-toi accompagner par un coach ou un thérapeute professionnel, car en fonction de ton parcours de vie et de tes blessures, l’apprentissage de l’autocompassion peut être douloureux.
Pour intégrer la composante d’humanité commune, selon moi, la première chose à faire est simplement d’y penser en se posant la question : « Suis-je seul.e à vivre cette souffrance ou existe-t-il d’autres personnes qui souffrent aussi ? ».
Un autre élément qui me paraît primordial, est de développer ta spiritualité. Quelle est ta vision du monde et des êtres humains ? Quelles sont tes valeurs ? Comment te positionnes-tu lorsque tu observes d’autres personnes vivant les mêmes difficultés que toi ? etc.
Plus tu es au clair avec le sens que tu mets sur la vie, plus tu sauras à quoi te raccrocher dans les moments plus difficiles.
L’autocompassion, au cœur de mes accompagnements
En tant que coach de vie spécialisée dans la prévention de l’épuisement, je côtoie beaucoup de femmes qui sont des Wonder Women ! : elles gèrent un travail, un couple ou une famille, une maison, une vie sociale, parfois des formations… et malgré tout cela, elles se sentent nulles, pas capables, pas assez jolie, moins bien que les autres…
Et derrière ces jugements négatifs, il y a souvent un manque d’estime et d’amour de soi. J’ai à cœur de les coacher non seulement pour les aider à mettre en place une organisation qui leur permet de prendre du temps pour elles, mais aussi de changer de regard sur elles-mêmes.
En parallèle aux coachings individuels, j’anime un atelier mensuel en ligne qui s’appelle « au centre de ta vie ». C’est un espace en petit groupe de femmes pour échanger, tester des pratiques d’autocompassion et méditer. Cet atelier est ouvert à toutes les femmes et si tu souhaites venir essayer, tu trouveras les dates et le formulaire d’inscription ici :
En conclusion...
Cela fait maintenant plusieurs années que j’avance sur mon chemin d’autocompassion et malgré cela, il m’arrive de me juger négativement, de me sentir isolée et de manquer d’objectivité dans certaines situations. Et bien, à ce moment, je me dis : « humanité commune ! ».
Ce qui compte, comme beaucoup de choses dans la vie, c’est de continuer à avancer du mieux que l’on peut, et d’avoir conscience que « l’on peut ». Quelles que soient les épreuves que tu as rencontrées sur ton chemin de vie, tu mérites d’être aimée et respectée inconditionnellement, et cela commence souvent par le faire pour soi-même. Comme le disait Nelson Mandela, « en faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant ».
Si tu ressens aujourd’hui un appel du cœur pour entamer ou poursuivre ton cheminement personnel, je t’invite à réserver ton appel découverte offert pour que nous fassions connaissance et discutions de tes besoins, en cliquant ici !
[1] Kristin Neff et Christopher Germer, Mon cahier d’autocompassion en pleine confiance, Entre 2 consultations, De Boeck Supérieur, Paris, 2020, p.33.