Chère Toi,
Je m’apprête à te révéler des éléments qui peuvent vraiment transformer ta vie ! Pour la plupart des êtres humains, le changement fait peur. Et si en plus tu fais partie de la catégorie de ceux qui voient le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein, imaginer entreprendre des changements dans ta vie peut te paraître aussi difficile que gravir le Mont-Blanc.
Dans cet article, tu plongeras en douceur dans une petite histoire ! Je te partagerai ensuite mes 3 hypothèses concernant la difficulté de beaucoup de personnes à se prendre en main avant qu’il ne soit trop tard. Puis, tu découvriras ce qu’est une habitude, son pouvoir insoupçonné et ma méthode en 5 étapes pour en créer de bonnes ou se défaire des mauvaises.
Alors accroche ta ceinture, ça va déménager !
La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite
Pas de changement sans prise de conscience !
J’aime beaucoup cette allégorie qui reflète très bien ce qui se produit dans la vie de beaucoup de personnes. Un quotidien stressant, des limites souvent dépassées, un corps délaissé, une mauvaise hygiène de vie, une insatisfaction générale à laquelle elles s’habituent pourtant. Des désagréments qui deviennent la normalité.
Petit à petit, le corps va signaler que les besoins ne sont pas comblés par des petits maux, devenant de plus en plus grands, jusqu’à ce qu’une maladie se déclare. Et là, c’est le choc ! Contrairement à la grenouille prise au piège, la plupart du temps, nous avons alors la possibilité d’agir avant de mourir ! Mais pourquoi attendre aussi longtemps ? Pourquoi laisser la situation se dégrader ?
Les réponses à ces questions sont multiples et pourraient faire l’objet d’un ouvrage entier ! Selon mes réflexions, il y a trois éléments capitaux qui expliquent ce phénomène :
1. Le manque de conscience : C’est certainement l’un des défis les plus importants que l’on rencontre aujourd’hui ! Inondés de toutes parts, nous sommes poussés à consommer toujours plus, à faire plusieurs choses à la fois, à aller vite, à moins réfléchir… et de ce fait, il y a un déséquilibre entre notre mental qui carbure à mille à l’heure, notre corps qui est « à la traine » et notre partie spirituelle qui est négligée.
2. Le manque de temps de qualité pour soi : J’entends par là, des moments pour soi sans aucune distraction technologique, où l’on peut se retrouver, par exemple en marchant dans la nature, en écoutant de la musique, en méditant ou en faisant une activité artistique. C’est dans ces moments de calme que l’on peut se retrouver, avoir des idées, être attentive à notre corps, nos émotions et nos sensations.
3. Le. manque de spiritualité : Je fais ici référence au sens que l’on donne à la vie et non pas aux religions. Avoir une vision du monde idéal auquel on souhaite appartenir, donner du sens à notre vie, être conscient.e de notre identité et de nos valeurs, permet de vivre de manière « alignée ». On peut alors faire des choix éclairés au quotidien, comme par exemple choisir notre lieu de vie, notre manière de consommer, le métier que l’on fait, etc. en sachant pourquoi et en évoluant personnellement.
Quelle que soit la manière d’être en lien avec notre spiritualité, cela permettra régulièrement de faire des points de situation, de se questionner, de revenir à ses besoins et c’est dans ces moments-là que l’on peut décider d’adapter certains éléments concrets de notre vie.
Qu’est-ce qu’une habitude ?
1. « Manière ordinaire, habituelle d’agir, de penser, de sentir, propre à quelqu’un ou à un groupe de personnes« . On voit ici que c’est quelque chose d’automatique : qui dit automatique, dit facile, qui ne demande pas d’effort. Au niveau neurologique, le circuit de neurones existe et a été suffisamment utilisé pour être répété instinctivement. La notion de groupe est aussi intéressante. Il y a des habitudes qui ne se font que dans certains lieux ou contextes, et pas partout, comme par exemple les personnes qui ne consomment de l’alcool que lors des fêtes de famille.
2. « Aptitude à accomplir avec facilité et sans effort particulier d’attention tel ou tel genre d’actions, acquise par une pratique fréquente, l’exercice, l’expérience« . Cette deuxième définition met en avant le chemin qui a été emprunté, pour qu’une chose devienne une habitude. Cela veut dire qu’une habitude ne se crée pas en deux temps trois mouvements, qu’il y a un effort à faire au départ, mais qu’ensuite on récolte les fruits.
3. « Adaptation de degré variable à certains états, qui fait qu’on les supporte plus« . Cet élément me rappelle une certaine grenouille… Toutes les habitudes ne sont pas bonnes et une sur-adaptation prolongée peut vraiment être néfaste. Je trouve ce point très important car il pousse à avoir une certaine prise de recul par rapport à toutes nos habitudes, pour pouvoir les remettre en question. Cela peut aussi amener à créer notre propre baromètre interne : jusqu’où est-ce OK et à partir de quand ça ne l’est plus ? A quoi dois-je être attentive pour rester vigilante ? Cette situation à laquelle je me suis habituée me satisfait-elle vraiment ?
4. « Usage répété de quelque chose qui crée un besoin chez quelqu’un« . Cet aspect est connu dans le cadre des dépendances. Par exemple, l’habitude de fumer crée une dépendance, un besoin biologique et psychologique de recevoir des doses de nicotine.
5. « Manière de faire, comportement créés chez quelqu’un par une action répétée« . Pour compléter les points précédents, je relève ici que comme le comportement a pu être créé à un moment donné, il est aussi possible de faire le chemin inverse pour s’en débarrasser !
Le pouvoir insoupçonné des habitudes !
Comme tu l’as certainement deviné en lisant les définitions, les habitudes ont un caractère automatique et répétitif. C’est-à-dire qu’au fil des jours, des semaines et des années, chaque habitude va avoir un impact considérable dans ta vie, alors que prise de manière isolée, elle peut sembler n’avoir aucune importance !
De plus, en prenant de la hauteur, on peut observer que plusieurs habitudes peuvent se regrouper et avoir un énorme impact sur ton quotidien.
Par exemple, si tous les jours, tu consultes 6 fois 10 minutes tes réseaux sociaux, que tu regardes un épisode de série qui dure 50 minutes, que tu écoutes un podcast de 10 minutes et que tu joues à une application 3×5 minutes, au total ce sera :
- 2h15 par jour passées sur les écrans,
- soit 15h45 par semaine = presque deux jours de travail,
- soit 63 heures par mois = presque 8 jours de travail,
- soit 756 heures par année = 31,5 jours.
Donc ces quelques habitudes quotidiennes représentent 1 mois par année à regarder les réseaux sociaux, regarder une série, écouter un podcast et jouer à une application.
Cet exemple prouve le grand pouvoir des habitudes. Si tu avais à disposition 31 jours par année pour faire ce qui te tient vraiment à cœur ou ce dont tu as besoin, pour quoi les utiliserais-tu ?
Si tu penses aujourd’hui que tu n’as pas le temps de prendre soin de toi ou de réaliser tel projet, est-ce vraiment le cas ou ce temps t’est-il volé par d’autres occupations qui passent inaperçues… camouflées en mode « habitude » ?
Mes 5 conseils de coach pour créer de bonnes habitudes et se défaire des mauvaises
1. Prends une feuille et liste toutes tes habitudes, puis classe-les dans deux colonnes : les bonnes et les mauvaises. Ajoute une troisième colonne où tu notes les bonnes habitudes que tu aimerais acquérir, mais que tu n’as pas encore.
2. Sélectionne l’habitude que tu juges la plus importante à traiter en priorité. Soit une bonne habitude que tu aimerais optimiser, une mauvaise habitude que tu aimerais supprimer ou une nouvelle habitude que tu aimerais mettre en place.
3. Prends une deuxième feuille où tu écris au centre : « Je décide de créer cette nouvelle bonne habitude dans ma vie : « nom de l’habitude » » ou « Je décide de supprimer cette mauvaise habitude de ma vie « nom de l’habitude » ». Puis, tout autour, note toutes les raisons qui motivent ta décision et tout ce que tu vas gagner à changer la situation actuelle. Note aussi les ressources que tu as à disposition pour effectuer ce changement ainsi que ta motivation sur une échelle de 1 à 10 (10 = motivée à 200%).
4. Réfléchis maintenant à ce que ce changement va te coûter, c’est-à-dire aux efforts que tu vas devoir déployer pour changer ta mauvaise habitude ou créer/optimiser ta bonne habitude. Fais-le en toute objectivité, puis décide si tu souhaites VRAIMENT opérer ce changement. Si oui, tu as déjà fait la moitié du chemin ! Bravo !
5. Pour instaurer une nouvelle habitude, il est nécessaire de trouver ta stratégie personnelle pour te faciliter la tâche au maximum. Pour que cette action devienne une habitude, il va falloir qu’elle soit répétée, au moins 21 jours, mais idéalement entre 3 et 6 mois suivant l’ampleur de la tâche. Voici des astuces pour garantir la réussite de ton objectif :
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Sois précise dans la tâche à exécuter, le lieu et l’horaire, et instaure une régularité autant que possible. Par exemple, tous les matins, à 7h, dès que j’éteins mon réveil, je m’assieds sur le bord du lit et je pratique la cohérence cardiaque durant 5 minutes avant de me lever.
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Fais en sorte que réaliser ton habitude soit le plus facile possible, par exemple en ayant tout sous la main plutôt que de devoir réunir du matériel qui se trouve aux quatre coins de la maison.
- Surtout les premiers temps, mets en place des rappels visuels ou sonores pour ne pas oublier de faire ton action. Dans mon exemple, cela pourrait être un post-it posé sur le réveil avec écrit « cohérence cardiaque ! » ou un livre de cohérence cardiaque posé au pied du lit.
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Tu peux organiser un système de récompense pour garder ta motivation durant la phase d’effort. Par exemple, quand tu as fini la tâche, mettre une croix sur le post-it et décider que tous les 7 jours, tu t’offres un petit cadeau.
- A tout moment, si tu sens que ta motivation baisse, tu peux relire la feuille où tu as noté tous les points positifs qui t’ont décidée à changer ton habitude. Si tu oublies ou que tu n’as vraiment pas envie de faire cette tâche un jour, surtout ne baisse pas les bras et recommence le lendemain. Tu peux t’octroyer un joker 1x/semaine par exemple, mais pas plus, sinon cela risque de te mener à l’échec.
Pour ce qui est de se défaire d’une mauvaise habitude, il s’agit d’inverser les éléments cités ci-dessus, pour que le cerveau se déshabitue progressivement.
Par exemple, enlever les éléments visuels de ton environnement qui déclenchent cette mauvaise habitude.
Ou compliquer les étapes. Par exemple, si tu ne souhaites plus boire de vin au quotidien, mettre une bouteille au fond de la cave sera plus dissuasif que d’avoir une bouteille posée bien en vue sur la table de la cuisine.
Tu peux aussi créer une nouvelle habitude qui remplace l’ancienne, comme boire un verre d’eau citronée à la place du verre de vin. Et en cas de besoin, tu peux relire la feuille que tu as faite au point 3 de ma méthode pour te reconnecter à tous les éléments positifs qui t’ont poussé à changer cette mauvaise habitude.
Pour finir, dans tous les cas, que ce soit pour instaurer une bonne habitude ou se défaire d’une mauvaise, s’engager auprès d’une autre personne est soutenant. Cette dernière pourra t’aider à tenir en cas de baisse de motivation et pourra aussi te féliciter en cas de réussite.
Garde à l’esprit que changer une habitude demande des efforts les premiers temps, mais qu’ensuite ce sera quelque chose d’automatique. Je te conseille de faire une chose à la fois car vouloir tout changer en même temps mène souvent à l’échec. Je t’invite aussi à être dans la douceur avec toi-même et à ne pas te juger sévèrement si tu ne réussis pas du premier coup.
En conclusion...
Je ne peux terminer cet article, sans te conseiller la lecture du merveilleux ouvrage de James Clear, « Un rien peut tout changer », aux Editions Larousse, paru en 2019. C’est une vraie pépite !
J’espère que cet article t’a été utile et te permet de réfléchir concrètement à tes habitudes, pour pouvoir maintenir ou augmenter tes bonnes habitudes, et diminuer les mauvaises. Il est à noter que nous sommes toutes et tous des êtres humains, parfaitement imparfaits. Vouloir contrôler sa vie à tous points de vue, en ayant que des bonnes habitudes, est selon moi utopique et contre-productif. Alors je dis un grand « oui » aux habitudes saines qui constituent tes piliers de vie et aussi « oui » aux habitudes jugées mauvaises mais qui font un bien fou au moral, comme s’offrir du popcorn une fois de temps en temps quand on va au cinéma !
Si tu as besoin de soutien pour y voir plus clair dans ta vie, que tu souhaites mettre en place de nouvelles habitudes en étant coachée, je t’invite à réserver ton appel découverte offert directement depuis mon agenda, en cliquant ici.
[1] Olivier Clerc, « La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite et autres leçons de vie », JCLattès, 2013, Millau, pages 15-16. Note de l’auteur sur ce passage : « Il semble que cette allégorie ait été présentée la première fois dans le livre de Marty Rubin, publié en 1987, The boiled frog syndrome.
[2] https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/habitude/38783